Pour la deuxième année consécutive, l’Observatoire de l’alternance, qui regroupe la Fondation The Adecco Group, le cabinet Quintet conseil et l’association WALT, publie son baromètre réalisé par BVA qui a permis d’interroger fin 2022 un panel représentatif d’entreprises et d’alternants.
Une satisfaction très élevée
Il ressort, de ce baromètre, que la satisfaction à l’égard de l’alternance reste très élevée tant du côté des entreprises (88 %) que des jeunes (87 %). Les 2 parties recommandent fortement ce dispositif de formation : 7,9 entreprises sur 10 et 8 alternants sur 10.
Les constats 2022 de l’alternance
La promesse d’une meilleure insertion professionnelle
94 % des entreprises estiment que le dispositif facilite l’insertion professionnelle et 89% des alternants pensent que leur cursus est professionnalisant.
93 % des alternants disent avoir choisi le dispositif en connaissance de cause même si 62 % d’entre eux reconnaissent avoir des difficultés à concilier le travail en entreprise et sur leur lieu de formation.
Une réponse aux tensions sur le marché du travail
Les entreprises qui affirment avoir recours aux alternants pour renforcer leurs effectifs passent de 43 % en 2021 à 49 % en 2022, signe que l’alternance est une des réponses pour pallier les pénuries de compétences.
Pour autant, les employeurs déclarent avoir moins recours à ce dispositif en remplacement d’autres contrats. Ils étaient 69 % en 2021 contre 57 % en 2022.
La singularité de l’alternance est donc mieux comprise.
Des taux de rupture à surveiller
20 % des alternants déclarent avoir rompu leur contrat en cours d’alternance.
Parmi les causes avancées, 2 chiffres à retenir : 54 % des entreprises pointent des sujets de comportement et de savoir-être, et 28 % des alternants déclarent avoir été mal intégrés.
3 données issues de l’enquête peuvent permettre d’expliquer ce phénomène :
- 76 % des entreprises recrutent uniquement sur CV .
- 94 % des alternants disent n’avoir bénéficié d’aucun parcours d’intégration.
- L’absence de tuteur pour plus d’1 alternant sur 5 (malgré l’obligation légale).
Diminuer les risques de rupture en cours d’alternance : l’enjeu 2023
Avec l’accroissement du nombre d’alternants grâce à la réforme de 2018, le risque de rupture augmente mécaniquement. Afin de continuer à développer le dispositif dans de bonnes conditions, une vigilance s’impose, comme sur les ruptures prématurées de contrat de travail pour lesquels l’Observatoire de l’alternance formule ces 6 recommandations.
Les 6 propositions de L’Observatoire de l’alternance
1-Pour bien agir, il faut mieux mesurer. Aussi, il s’agit de mettre à jour plus régulièrement les études publiques sur le sujet des ruptures en cours de contrat d’alternance.
2-Sur le modèle du défenseur des droits, nommer un médiateur de l’alternance au niveau national. Il aurait pour rôle d’incarner la vigilance des pouvoirs publics sur la qualité des formations en alternance. Il pourrait être saisi en cas de litige. Il aurait toute latitude pour explorer les causes des ruptures et émettre des propositions.
3-Inviter le ministère de l’Education à communiquer sur les résultats du CAP, BP et bac professionnel. Comme c’est le cas pour les résultats annuels du bac général, afin de promouvoir toutes les orientations de manière égale.
L’enjeu est de promouvoir tous les niveaux de qualification et faire de chaque parcours, une réussite individuelle.
4-Repenser les pratiques de recrutement pour aller vers des recrutements sans CV. Par exemple, réaliser des mises en situation, comme c’est déjà le cas dans certains secteurs et certaines entreprises ou encore organiser des entretiens qui soient davantage tournés vers les soft skills des candidats.
5-Rendre obligatoire pour les CFA l’organisation de réunions d’information avec les tuteurs et maîtres d’apprentissage animées par les responsables relations écoles-entreprises en début de contrat des alternants. Inclure ces réunions dans les critères qualité de Qualiopi.
6-Systématiser la formation des tuteurs et des maîtres d’apprentissage pour leur permettre de mieux comprendre et appréhender les situations qui pourraient mener aux ruptures.
Voir la synthèse de l’étude
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Abritée par la Fondation de France, la Fondation The Adecco Group a pour mission de contribuer à l’insertion professionnelle des personnes les plus éloignées de l’emploi.
Ses actions se répartissent en deux piliers :
- du mécénat financier et de compétences de la part des collaborateurs du Groupe auprès d’associations partenaires,
- des travaux d’études et d’analyse pour comprendre les freins rencontrés par les personnes en difficulté sur le marché du travail, leur donner la parole et faire connaitre les expérimentations et bonnes pratiques des différents acteurs de l’insertion professionnelle.
QUINTET est un cabinet de conseil fondé par 5 associés ayant exercé des responsabilités au sein d’entreprises, d’organisations professionnelles et de cabinets ministériels entre 2017 et 2020.
QUINTET exerce ses activités dans les domaines de la stratégie sociale, la stratégie des compétences, raison d’être, la stratégie de communication en matière sociale ainsi que d’actions et politiques de relocalisation.
Il accompagne des entreprises et des organisations professionnelles ainsi que des dirigeants à titre individuel.
S’agissant des compétences, il est particulièrement impliqué dans l’accompagnement de politiques et d’actions en faveur du développement de l’apprentissage incluant celles développées par les écoles et organismes de formation.
Walt est un collectif qui porte la voix de l’alternance. L’association est le regroupement de forces vives, écoles, entreprises, organisations qui portent les valeurs de l’alternance.
Aujourd’hui, ce sont 1 100 écoles membres qui représentent plus de 25 % des jeunes en alternance sur tout le territoire.
Ils s’engagent à contribuer à une alternance inclusive par la diversité des publics, responsable en matière de formation et d’intégration dans l’emploi, et enfin coopérative pour valoriser sa pédagogie comme une réelle force entre le monde de l’éducation et celui de l’entreprise.
Walt, c’est également 1 500 entreprises, 31 000 jeunes inscrits, 1 million de visites sur son site www.walt.community et 90 000 fans sur les réseaux sociaux. Plus d’informations sur www.walt-asso.fr/
Le contact presse Walt
Aude Léger – aude.leger@walt-asso.fr – 06 69 12 95 25